Où en sont les entreprises françaises au niveau de l’emploi des personnes en situation de handicap ?
Les chiffres sont encourageants : sur les quelque 100 000 établissements de 20 salariés et plus assujettis à l’obligation d’emploi, 53 % atteignent le quota légal de 6 %. Certains le font en recrutant, d’autres en contractant avec le secteur adapté (ESAT), d’autres encore en sensibilisant leurs collaborateurs, amenant certains à déclarer leur handicap pour le faire reconnaître.
Selon vous, quels sont les grands défis encore à surmonter sur ce sujet ?
Le principal frein reste l’image du handicap au sein de l’entreprise, d’où la nécessité d’accentuer la sensibilisation. Mais n’oublions pas aussi l’âge élevé des demandeurs d’emploi handicapés (47 % ont 50 ans et plus) et leur faible niveau de formation (seuls 26 % ont un niveau bac).
Des chiffres qui justifient notre engagement croissant en la matière : ainsi en 2017, 71 000 personnes handicapées ont bénéficié d’une aide de l’Agefiph pour se former. Nous avons un travail d’information à mener auprès des entreprises pour leur faire prendre conscience des bénéfices d’une telle démarche, qui fait progresser le collectif dans son ensemble ! Avec nos délégations régionales, nous pouvons les aider à construire une politique handicap sur mesure pour leur entreprise, quelle que soit sa taille.
Concrètement, comment accompagnez-vous les entreprises ?
Nous proposons partout sur le territoire des services d’accompagnement et de conseil dispensés par des partenaires sélectionnés, financés et pilotés par l’Agefiph, qui interviennent tant sur le recrutement que sur la préservation des emplois. Les entreprises peuvent aussi percevoir des aides financières destinées à favoriser la reprise d’emploi ou le maintien dans l’emploi, la formation ou la compensation du handicap.
Notre objectif : veiller à ce qu’il y ait le moins de ruptures possibles dans le parcours professionnel des personnes handicapées.