Pourquoi une entreprise a-t-elle intérêt à proposer du sport à ses collaborateurs ?
Les avantages sont multiples. En termes de communication interne, la pratique sportive instaure une dynamique tout en créant un contact différent entre les salariés de celui qui caractérise la stricte relation de travail. En matière de santé et bien-être au travail, il y a un impact positif.
Quels conseils donneriez-vous à un DRH désireux de tenter l’aventure ?
Il est important d’adapter les activités sportives proposées à la taille et à l’identité de l’entreprise, mais aussi à ce qu’attendent les salariés. Il faut d’abord analyser le besoin et le contexte, et c’est ce par quoi nous commençons lorsqu’une entreprise nous consulte. À cet effet, une enquête ciblée auprès des salariés s’impose pour cerner leurs souhaits. Attention cependant aux fausses bonnes idées : par exemple, un patron qui adore courir le marathon peut fédérer autour de lui quelques collaborateurs, mais tous les autres risquent de se sentir exclus et ignorés, alors qu’ils auraient peut-être envie de faire du yoga ou du pilates. Il est donc important de diversifier les offres.
Au niveau de la FFSE, nous accompagnons les entreprises de A à Z, jusqu’à la mise en place des activités, en lien avec les associations sportives locales, et même après, dans la durée, pour évaluer les résultats et corriger le tir si besoin.
Le sport en entreprise est-il réservé aux grands groupes ?
Absolument pas ! Nous avons récemment conseillé le patron d’une TPE de trois personnes qui voulait mettre à disposition de ses salariés un vélo d’appartement et un tapis de course, mais ne savait pas comment gérer l’aspect réglementaire. Dans d’autres cas, il est possible de mutualiser les besoins et l’offre sur un territoire : c’est ce que nous faisons près de Nancy, où, sur une zone d’activité réunissant des entreprises de 2 à 300 salariés, nous avons mis en place une quinzaine d’activités chaque midi. Comme quoi tout est possible sur la productivité.
Enfin, le sport se révèle un excellent outil de prévention des risques psycho-sociaux et des troubles musculo-squelettiques, avec une réelle dimension d’éducation physique au sens premier. Par exemple, nous avons mis en place des séances destinées aux valets et aux femmes de chambre d’un groupe hôtelier : une initiative qui leur apprend comment s’échauffer avant de commencer leur service.
Propos recueillis en 2018.