
CHO pour Chief Happiness Officer, c’est la nouvelle profession à la mode en France, née dans les start-up de la Silicon Valley il y a 15 ans. À la croisée des chemins entre communication, RH et management, ces chefs du bonheur ont pour mission de réinventer les façons de travailler et remettre l’humain au centre des préoccupations.
79 % des cadres pensent que le chief happiness officer a un impact sur la productivité des salariés.
Source : Baromètre Lavazza x Ifop, Bonheur et bien-être au travail, qu’en pensent les cadres français ?, 2019
Leurs armes : convivialité, sens du travail, reconnaissance, dialogue, motivation individuelle, esprit d’équipe. Un poste qui bénéficie d’une bonne image, puisque 82 % des cadres estiment que cette fonction est “une bonne chose”. Mais, derrière l’image fun, le but réel des CHO est sans conteste de créer de l’engagement pour favoriser la productivité des collaborateurs. Une démarche qui doit être sincère et globale pour être efficace. Souvent absents des comités de direction, les CHO se retrouvent cantonnés à des rôles d’animateurs plus que de managers, et occupent globalement des postes opérationnels qui n’ont pas ou peu d’impact sur les décisions de l’entreprise.
Par ailleurs, le travail du CHO ne relève-t-il pas souvent davantage d’une mise en scène de la bienveillance, incarnée par une unique personne, que d’un réel changement de mentalités, insufflé par l’ensemble des managers ? La question, plus profonde, qui se pose est celle du lien bonheur et entreprise : le bonheur est-il, et doit-il, vraiment être le combat de l’entreprise ? Pour Julia de Funès, philosophe d’entreprise, “ la mode consiste à dire : nous faisons tout pour le bonheur des salariés, ainsi ils seront plus performants. C’est confondre cause et conséquence : c’est parce qu’ils auront eu la possibilité d’être performants qu’ils seront heureux.”
72 % pensent qu’elle devrait “être généralisée dans toutes les entreprises”.
Source : Baromètre Lavazza x Ifop, Bonheur et bien-être au travail, qu’en pensent les cadres français ?, 2019