Le CPF concerne tous les actifs
Les droits à la formation individuelle s’enclenchent dès votre premier job, au prorata de votre temps de travail, et vous suivent tout au long de votre vie professionnelle, même en cas de changement d’entreprise ou de période de chômage. Lorsque vous êtes au chômage, vous n’engrangez pas de nouveaux droits mais vous pouvez utiliser ceux que vous avez déjà accumulés. Tout actif peut donc en bénéficier. Les formations éligibles sont certifiantes ou qualifiantes. Depuis le 1er janvier 2019, dans le cas général, le CPF est alimenté à hauteur de 500 euros par an (pour un salarié à temps plein) et dans la limite d’un plafond de 5 000 euros cumulables sur dix ans.
Le CPF permet de gérer sa formation en toute autonomie
Si le DIF, qui correspondait à l’ancienne loi, était géré par l’employeur, le CPF peut être utilisé en toute autonomie par le salarié ou le demandeur s’il le souhaite. Le salarié peut aussi solliciter son employeur pour co-investir dans sa formation au titre du CPF. Si vous souhaitez vous former en vue d’une mobilité externe, vous pouvez ainsi solliciter une formation sans l’accord de votre employeur, et l’effectuer hors de votre temps de travail, en toute discrétion. Il vous suffira pour cela de créer votre compte en allant sur moncompteformation.gouv.fr et de télécharger l’application mobile. Une fois l’inscription validée, le moteur de recherche vous propose plusieurs entrées possibles : par « métier », « formation » ou « compétence ». Si vous ciblez une formation précise, pensez à bien saisir l’intitulé complet pour être sûr de la trouver !
Le CPF devient un atout au service de votre mobilité
Si vous avez une idée en tête, mon conseil est de ne surtout pas se précipiter. L’éventail des formations proposées est large, et il serait dommage de se jeter sur le premier devis qui vous est proposé ! Dans l’accompagnement des cadres que je conseille, nous commençons toujours par resituer la demande de formation au sein du projet professionnel global du candidat. Car la formation est un atout au service de votre évolution professionnelle et non une fin en soi. Quel est le parcours le plus adapté à votre projet ? Correspond-il à vos contraintes, à vos besoins, à votre rythme d’apprentissage ? Par exemple, pour deux personnes qui envisagent de passer le TOEIC (une certification qui permet de mesurer votre niveau d’anglais), la première trouvera du confort dans un apprentissage en e-learning alors que la seconde aura besoin de renforcer ses compétences à l‘oral via une formation en présentiel ou par téléphone.
La question du reste-à-charge doit aussi être résolue. Lorsque le CPF ne permet pas de couvrir l’intégralité des frais de formation, de quelle manière et avec quel budget la formation peut-elle être cofinancée ? Pour faire du CPF un atout dans votre progression de carrière, tous ces aspects doivent être envisagés.
À propos de l’auteure
Géraldine Bauchet est consultante développement professionnel au centre Apec de Paris-Franklin Roosevelt. Référente formation, elle accompagne les cadres et des jeunes diplômés dans la sécurisation de leur parcours professionnel. Elle a commencé sa carrière dans le secteur bancaire, et après une dizaine d’année, elle souhaité faire une reconversion professionnelle en tant que consultante en bilan de compétences et formatrice. En 2009, elle a intégré l’Apec.