Permettre aux recruteurs d’évaluer les candidats uniquement sur leurs compétences académiques et professionnelles : voilà l’ambition du CVA. Exit, donc, les informations personnelles de type photographie, nom, prénom, adresse, âge, date de naissance, nationalité ou sexe. Tout élément permettant d’identifier le candidat est éliminé, afin de réduire au maximum les risques de discrimination à l’embauche. Dans les faits, le CVA n’a jamais été rendu obligatoire par décret. En mai 2015 un rapport remis au gouvernement Valls a même préconisé l’abandon du caractère obligatoire du CVA, en dénonçant une pratique “lourde”, “coûteuse” et “inefficace”.
Finalement, au-delà d’une approche législative et contraignante, la véritable clé ne résiderait-elle pas dans un profond changement de mentalités ? Beaucoup de recruteurs s’accordent aujourd’hui à dire qu’il vaut mieux hisser le candidat au niveau des autres, en ayant recours à des politiques de discrimination positive ou en faisant appel à des entreprises sociales et solidaires par exemple, plutôt que de masquer son identité.
En 2019 et pour trois ans... sur demande du gouvernement français, 120 des plus grosses entreprises seront soumises à un des tests anonymes pour détecter les cas de discrimination à l’embauche, via l’envoi de CV anonymisés.