Comment rédiger son CV au retour d'une expatriation ?
La première étape est de trouver un fil rouge dans son CV. Souvent il existe, mais il est très rare d’avoir une expérience linéaire quand on passe par l’international et on risque d’être considéré comme un profil difficile à cerner. Il vaut mieux miser sur un CV par compétences que chronologique, car il aide à raconter une histoire avec des expériences décousues. Une difficulté souvent rencontrée par les candidats, expérimentés ou jeunes diplômés, est d'avoir occupé des niveaux hiérarchiques différents selon les pays, directeur ou directrice en France, adjoint ou adjointe ailleurs. Le plus simple est alors de faire des blocs de compétences par métier.
Comment aborder ses compétences ?
Le retour d’expatriation s’accompagne souvent d’une crise identitaire et d’un projet flou : je ne sais pas ce que je veux faire, je sais juste que je ne veux plus faire ce que je faisais avant ! Il faut réaliser un travail sur les compétences développées à l’étranger, évaluer leur valeur en France, voir si elles sont reconnues, transférables. Il y a un travail à faire aussi pour les nommer et qu’elles soient identifiables par les recruteurs.
Il faut apprendre également à mettre en valeur trois compétences que les expatriés ont toujours : la gestion du travail à distance, la gestion de la complexité et celle de l’incertitude.
Comment définir son projet ?
Votre nouveau projet professionnel doit être à la jonction de trois cercles que sont vos aspirations, vos compétences et ce que veut le marché. Nous établissons un baromètre de l'expatriation tous les deux ans et nous avons mesuré que 80% des expatriés retrouvent du travail en France grâce à leur réseau, français et international. Ils sont aussi inscrits sur des jobboards, répondent à des annonces, mais leur réseau physique leur permet d'affiner un projet et d’identifier les entreprises qui seront le plus réceptives à leur profil.